Je n’ai rien à te dire
Je n’ai rien à te dire !
Mais, passant par là, j’ai poussé la porte,
pour voir… par curiosité…..
Comme il fait bon dans ce silence,
Et je me laisse envahir par lui.
Comme il fait bon dans ta maison !
Je n’ai rien à te dire, mais cet autel m’attire
Et ces chaises et ces bancs vides
Me parlent des hommes absents,
Qui viennent y prier à d’autres heures
Parce que, pour eux, Tu es le Dieu vivant.
Mais oui bien sûr, Tu es l’Eternel, le Saint, le Créateur, l’Immense
Celui qui est, Celui qui était, Celui qui vient.
J’ai poussé la porte en cette antique église où tout parle de Toi
J’y fais une pause.
Mais il me faut repartir et je voudrais rester encore.
Je n’avais rien à te dire, et je me surprends à Te parler.
J’emporte avec moi, et pas seulement pour moi,
Ton silence et ta paix, ton humble présence en ce lieu,
Dieu fort, Dieu grand, Dieu immortel.
Tu m’as accueilli, je t’ai rencontré. Je le dirai à mes frères.
S’ils pouvaient un jour aussi rencontrer Ta présence.
Abbé Jacques FOURNIER